Publié dans Editorial

Cri d’alarme ! 

Publié le jeudi, 10 avril 2025

S.O.S. les FDS ! Un bâtiment de guerre serait sur le point de couler, le commandant de bord lance d’urgence un appel de détresse. D’une brèche, encore une petite fissure, pour le moment, l’eau commence à pénétrer. Il faut agir vite ! Sinon, le pire.

Les entités de la défense et de la sécurité sur la sellette. Militaires et policiers se font coincer par des actes délictueux qui menacent la crédibilité et l’honorabilité de l’Armée, de la Gendarmerie nationale et de la Police nationale. Ici, six gendarmes dont un officier supérieur et un  policier font l’objet d’arrestation. Là, deux militaires appréhendés, l’un en situation de retraite et l’autre d’active. Ailleurs, un autre militaire, toujours en service, loue son arme de guerre aux bandits, etc.

Le Général de division, Njatoarisoa Andrianjanaka, ancien commandant de la Gendarmerie nationale, Zandarimaria nasionaly (ZN), lance un cri d’alarme. Lors de la célébration de la Journée de la Gendarmerie le 2 avril dernier au Toby Ratsimandrava, constatant le tableau de bord de l’institution dont il a l’honneur de servir envoyant des signaux rouges, tire la sonnette d’alarme. En présence des Généraux et de hauts responsables militaires, le Général Njatoarisoa Andrianjanaka a mis en garde contre la persistance des violations des textes et des lois en vigueur. De ce fait, il appelle à un retour impératif et urgent à la légalité et la discipline. « La Gendarmerie traverse une période charnière », dit-il. Là l’officier Général, ancien commandant de la ZN, pèse les mots. En réalité, il s’agit d’une « période difficile sinon délicate voire crise » ! Il continue en persistant en ces termes « il est impératif de mettre un terme aux violations des textes et lois en vigueur … ». En effet, quand une institution censée protéger la Constitution et faire appliquer la loi en vigueur dévie et fonce droit dans le sens inverse, c’est une menace réelle pour le pays. Et surtout quand la gangrène atteint les autres entités de la FDS, le pays court un réel danger, péril en la demeure. Le discours de l’ancien commandant de la ZN, empreint de gravité, reflète un malaise au sein de l’institution. Un rappel à l’ordre valable au sein de la FDS en général. Le Général de corps d’armée Andry Rakotondrazaka, ministre délégué chargé de la Gendarmerie reconnait la pertinence et la crédibilité du discours de son prédécesseur. C’est difficile d’admettre qu’un officier commandant de compagnie puisse être impliqué dans une affaire de détournement de drogues. La ligne rouge est franchie !

Ce malaise qui ternit l’image de la Gendarmerie ne date pas d’aujourd’hui ni d’hier. Presque tous les chefs hiérarchiques qui se sont succédé au poste de haut commandement de la ZN ont tous ou presque rappelé à l’ordre voire tiré la sonnette d’alarme. Le cas en particulier du Général de corps d’armée Gellé, ex-secrétaire d’Etat à la Gendarmerie nationale (SEG), mérite un rappel. Le Général Gellé sévit de façon stricte et sévère aux brebis galeuses. Au final, le mal a déjà pris une racine profonde. Les tentatives si draconiennes soient-elles échouent l’une après l’autre. Et le problème s’aggrave au fil du temps. Mais, attention ! C’est à peu près le même topo dans les deux autres institutions au sein de la FDS.   

Ndrianaivo

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Editorial

  • Lèse-majesté
    Le crime de lèse majesté constitue un péché capital à l’encontre du Chef de l’Etat, le roi ou Président de la République également contre les grands dignitaires du royaume ou de l’Etat. Sous le règne de Louis XIV, le Roi Soleil (1638 – 1715), l’auteur reconnu coupable du crime de lèse-majesté encourt la peine capitale, la guillotine. Le manque de respect manifeste et en public vis-à-vis de la dignité du Chef de l’Etat peut être pris pour un crime de lèse-majesté. De même, le manquement grave à la préséance protocolaire à l’encontre d’un grand dignitaire du royaume ou chef d’Institution de la République peut être considéré comme un crime grave, et ce, en présence d’autres personnalités.

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